Imaginer l’impossible rencontre entre Freud et le jeune Adolf Hitler. C’est l’occasion de cerner, dans une sorte d’histoire fantastique, les rapports entre la psychanalyse et l’antisémitisme. Ce qui est saississant, c’est que ce drame historique imaginaire aborde avec finesse et sans aucune caricature, les sources du racisme sur le mode d’une lucidité ironique et sans détour propre au théâtre d’Alain Didier-Weill. On peut à juste titre parler d’un « théâtre de la cruauté » qui aborde une réalité effroyable avec cette respectueuse distance que rend possible une pratique de l’humour que je n’hésite pas à qualifier de profondément éthique.
Jean Florence
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