Je pourrais d’une certaine manière, définir le théâtre d’Alain Didier-Weill comme post moderne car il y a de l’épique et de la distance ou encore post absurde, à la lisière de la folie et de la raison, tout en s’aventurant dans la « menace » et dans le « soupçon.En fait, son théâtre reste avant tout un concentré d’hyumanité qui déploie une galerie de portraits, une fabrique à personages « trop humains ». Est-ce parce que ses personnages sont orientés vers ce « trop », vers ce réel impossible, qu’ils sont tragiques? Peut-être son théâtre essaie-t-il de retrouver, à travers cette orientation, ce que ses personnages reçoivent d’un réel quiest au-delà du sens, ce « surréel » que les surréalistes ont conçu comme un sursaut vivant répondant à la barbarie guerrière? La façcon d’Alain Didier-Weill de faire avec ce « réel », c’est d’extirper de la banalité la plus prosaïque du conformisme, le moment épatant, sidérant, où le temps en s’arrêtant, en se dilatant, laisse surgir un point où le pouvoir de l’oxymore est de permettre la conjugaison du tragique et du comique, et celle bouleversante par laquelle, dans le frisson du duende, l’homme et la musique, peuvent converser.
Jean-Luc Paliès
Théâtre
50,00 €
Résumé
Je pourrais d’une certaine manière, définir le théâtre d’Alain Didier-Weill comme post moderne car il y a de l’épique et de la distance ou encore post absurde, à la lisière de la folie et de la raison, tout en s’aventurant dans la « menace » et dans le « soupçon.En fait, son théâtre reste avant tout un concentré d’hyumanité qui déploie une galerie de portraits, une fabrique à personages « trop humains ». Est-ce parce que ses personnages sont orientés vers ce « trop », vers ce réel impossible, qu’ils sont tragiques? Peut-être son théâtre essaie-t-il de retrouver, à travers cette orientation, ce que ses personnages reçoivent d’un réel quiest au-delà du sens, ce « surréel » que les surréalistes ont conçu comme un sursaut vivant répondant à la barbarie guerrière? La façcon d’Alain Didier-Weill de faire avec ce « réel », c’est d’extirper de la banalité la plus prosaïque du conformisme, le moment épatant, sidérant, où le temps en s’arrêtant, en se dilatant, laisse surgir un point où le pouvoir de l’oxymore est de permettre la conjugaison du tragique et du comique, et celle bouleversante par laquelle, dans le frisson du duende, l’homme et la musique, peuvent converser.
Jean-Luc Paliès
Auteur | Alain Didier-Weill |
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Date de parution | 15/02/2010 |
ISBN | 978-2-918394-06-8 (14 pièces dont 10 inédites) |
Rayon | Psychanalyse, Théâtre |
Nombre de pages | 745 |
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