Portées par la migration des peuples, les langues se déplacent et se répandent dans l’espace, « elles sont des organismes qui vivent, se développent et meurent » (Abel Hovelacque in Ferdinand de Saussure).
L’île Maurice vit au coeur d’un polylinguisme né de systèmes linguistiques d’origines très différentes qui se croisent non seulement dans un espace géographique restreint mais souvent chez un même être parlant. Anglais, Français, Hindi… dessinent en creux la place du créole dans ce concert de langues officielles.
S’il n’y a de langue qui ne porte en elle, par le jeu des signifiants, l’équivoque du sens, le passage d’une langue à l’autre rend ce processus plus complexe et en même temps suppose une perte. Nous en avons témoignage tant dans notre propre pratique que lorsque nous sommes confrontés à des questions de traduction.
Mais chacun ne reste-t-il pas, dans sa parole, traducteur aussi de sa propre langue?
Quel rapport peut-on découvrir entre la langue qu’écoute le psychanalyste, celle que travaille le linguiste ou cette autre qu’habite le poète? Dans quelle mesure le polylinguisme a-t-il des effets particuliers sur le développement psychique de l’enfant ou encore sur le lien social? Si, comme nous l’avançons, c’est le discours qui produit le lien social et
non l’inverse, alors on ne peut réduire la transmission des langues à un modèle généalogique.
Le discours, au contraire, avec l’inconscient, intègre les dimensions sociohistoriques et culturelles. Ne peut-on dire alors, comme le propose Lacan, que le frère est celui qui est fils d’un même discours?
Ce colloque, délibérément pluridisciplinaire, réunit avec des psychanalystes, des linguistes, des écrivains, des chercheurs, des psychologues et des psychiatres.
L’inconscient et les langues
25,00 €
Résumé
Portées par la migration des peuples, les langues se déplacent et se répandent dans l’espace, « elles sont des organismes qui vivent, se développent et meurent » (Abel Hovelacque in Ferdinand de Saussure).
L’île Maurice vit au coeur d’un polylinguisme né de systèmes linguistiques d’origines très différentes qui se croisent non seulement dans un espace géographique restreint mais souvent chez un même être parlant. Anglais, Français, Hindi… dessinent en creux la place du créole dans ce concert de langues officielles.
S’il n’y a de langue qui ne porte en elle, par le jeu des signifiants, l’équivoque du sens, le passage d’une langue à l’autre rend ce processus plus complexe et en même temps suppose une perte. Nous en avons témoignage tant dans notre propre pratique que lorsque nous sommes confrontés à des questions de traduction.
Mais chacun ne reste-t-il pas, dans sa parole, traducteur aussi de sa propre langue?
Quel rapport peut-on découvrir entre la langue qu’écoute le psychanalyste, celle que travaille le linguiste ou cette autre qu’habite le poète? Dans quelle mesure le polylinguisme a-t-il des effets particuliers sur le développement psychique de l’enfant ou encore sur le lien social? Si, comme nous l’avançons, c’est le discours qui produit le lien social et
non l’inverse, alors on ne peut réduire la transmission des langues à un modèle généalogique.
Le discours, au contraire, avec l’inconscient, intègre les dimensions sociohistoriques et culturelles. Ne peut-on dire alors, comme le propose Lacan, que le frère est celui qui est fils d’un même discours?
Ce colloque, délibérément pluridisciplinaire, réunit avec des psychanalystes, des linguistes, des écrivains, des chercheurs, des psychologues et des psychiatres.
Auteur | Analyse Freudienne avec la Société des Professionnels en Psychologie et l’Université de Maurice |
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Date de parution | 13 avril 2010 |
ISBN | 978-2-918394-15-0 |
Rayon | Psychanalyse |
Format | 14×21, 7 cm |
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