Ce texte de Freud est essentiel à bien des égards. Lire Freud « dans le texte », comme je le fais depuis bien des années rend le bonhomme si proche : sa ténacité, ses exigences, sa scrutation des moindres faits cliniques qu’il pousse jusqu’à leur faire rendre gorge, l’aveu de ses impasses, l’appui sur ce qui fait le soc de sa découverte sont là sensibles à chaque instant.
Alors, à partir de cette lecture je me risque à cette nouvelle traduction, qui ne se veut ni par trop pédante, ni par trop commune car la cohérence signifiante du texte, quand elle peut être suivie, est l’essentiel.
Enfin comment ne pas voir que ce texte écrit pendant une guerre, où Freud réunit pour la première fois deuil et mélancolie et s’acharne à en extirper un objet commun est, dans l’aveu même de son échec, la meilleure délinéation de ce que Lacan y trouve : l’objet a.
Que le deuil se soit pratiquement effacé d’un social plongé dans la violence… alors lisons, relisons Freud.
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